8:00. SATB a cappella.
Carus 9.658
About
First performance: 15th September 2012, Robert Göstl and the Deutscher Jugendkammerchor
Awards: 2nd Prize, Composition Competition, Alpenchorfestival 2012, Switzerland
Written originally for the composition competition of the Alpenchorfestival, the Quatrains Valaisans have quickly become some of my most frequently performed pieces. Conductors have included such excellent musicians such as Simon Carrington, Nicolas Fink, Betsy Cook Weber or Robert Göstl. They have been published by Carus-Verlag. Here is the “official” introduction:
“In his settings of five quatrains by Rilke, Cyrill Schürch explores the colorfulness of the literary model. His mainly homophonic, song-like style of setting corresponds to the compactness of the poetry. Schürch wanders freely, but always comprehensibly, through the keys and employs dissonances pointedly and economically. In this way, Schürch’s songs for choir are comparable to Hindemith’s sophisticated choral settings of Rilke, while speaking their very own tonal language. The short compositions with their poetically sanguine basic character will enrich every concert program focused on the topics of nature and landscape. They represent a rewarding project for any choir that finds pleasure in exploring tone colors and delicate emotional nuances.”
– Carus-VerlagListen
Watch
Preview Score
Text
I. Ô bonheur de l’été
Ô bonheur de l’été: le carillon tinte
puisque dimanche est en vue;
et la chaleur qui travaille sent l’absinthe
autour de la vigne crépue.
Même à la forte torpeur les ondes alertes
courent le long du chemin.
Dans cette franche contrée, aux forces ouvertes,
comme le dimanche est certain!
II. Après une journée de vent
Après une journée de vent,
dans une paix infinie,
le soir se réconcilie
comme un docile amant.
Tout devient calme, clarté…
Mais à l’horizon s’étage,
éclairé et doré,
un beau bas-relief de nuages.
III. Vois-tu, là-haut
Vois-tu, là-haut, ces alpages des anges
entre les sombres sapins?
Presque célestes, à la lumière étrange,
ils semblent plus que loin.
Mais dans la claire vallée et jusques aux crêtes,
quel trésor aérien!
Tout ce qui flotte dans l’air et qui s’y reflète
entrera dans ton vin.
IV. Quel calme nocturne
Quel calme nocturne, quel calme
nous pénètre du ciel.
On dirait qu’il refait dans la palme
de vos mains le dessin essentiel.
La petite cascade chante
pour cacher sa nymphe émue …
On sent la présence absente
que l’espace a bue.
V. Chemin qui tourne
Chemin qui tourne et joue
le long de la vigne penchée,
tel qu’un ruban que l’on noue
autour d’un chapeau d’été.
Vigne: chapeau sur la tête
qui inviente le vin.
Vin: ardente comète
promise pour l’an prochain.
Rainer Maria Rilke (1875 – 1926)